Il aura fallu un début d'été un peu songeur pour que je me remette officiellement à la couture. Je n'avais qu'une envie : coudre pour moi. Me créer une garde-robe de tuniques et chemisiers pour la rentrée.
Il semble que pour être pleinement heureux il faille aussi écouter ses envies. Je fouillai donc frénétiquement dans les six caisses suédoises de tissus de mon atelier. Je redécouvris ce tissu. Mon enthousiasme à le transformer fut quelque peu estompé lorsqu'il arracha une moue songeuse à mon homme. J'en déduisis qu'il lui inspirait comme une petite odeur de naphtaline.
Mais, accoutumée à ce genre de réaction (c'est à dire qu'il est tout de même difficile de s'imaginer le rendu quand on ne voit qu'un morceau de tissu parme agrémenté de roses... roses), je ne me décourageai pas et entrepris le patronage, la découpe et le montage de cette tunique.
Après essai, l'homme se révéla surpris et m'indiqua que (bien malgré moi) j'avais réussi à donner une allure japonisante à cette blouse de vieille dame! En voilà une réussite!
Tissu : toile de coton épais et légèrement brillant achetée sur un vide-grenier,
Patron : maison inspiré de ceci et de cela.
